L’angoisse est un malaise psychique et physique, un trouble de santé mentale dont souffrent de nombreuses personnes. Elle peut être définie comme la forme ultime de l’anxiété. Et selon le type d’anxiété, la personne peut se sentir tendue, nerveuse et à bout de nerfs. Calmer une crise d’angoisse peut parfois s’avérer difficile, surtout dans les moments où elle semble hors de contrôle. Vous découvrirez dans cet article quelques conseils pour calmer une crise d’angoisse.

Concentrez-vous sur votre respiration

Lorsque vous avez une crise d’angoisse, votre respiration devient rapide et superficielle. Cela peut avoir un impact sur votre corps de la manière suivante. En effet, en contrôlant votre respiration, vous pouvez réduire les symptômes physiques de la crise, qui peuvent être incroyablement effrayants. Pour cela, voici un exercice pratique à faire :

Inspirez lentement et profondément par le nez pendant quatre secondes. Imaginez que vous remplissez vos poumons de bas en haut, en les rendant aussi pleins d’air que possible. Vous devriez sentir votre estomac se soulever pendant que vous faites cela. Retenez votre respiration pendant trois secondes. Expirez doucement par la bouche en comptant jusqu’à six. Essayez de vous concentrer sur la relaxation des muscles tendus.

Comptez à rebours

Il s’agit d’une technique que certaines personnes utilisent pour calmer leur crise d’angoisse : compter à rebours. Pour essayer cette technique, trouvez un endroit calme, fermez les yeux et comptez à rebours jusqu’à ce que vous sentiez votre anxiété diminuer. Si cela ne vous aide pas, essayez quelque chose d’un peu plus compliqué, comme compter à rebours à partir de 100 par 3.

La règle des 5,4,3,2,1

Une autre façon de calmer votre anxiété et de l’empêcher de devenir incontrôlable consiste à faire ce qui suit. Normez 5 choses que vous voyez, 4 choses que vous pouvez sentir, 3 choses que vous pouvez entendre, 2 choses que vous pouvez sentir et 1 chose que vous pouvez goûter.

Brûlez votre anxiété

Lorsque l’on est anxieux, il peut parfois être trop difficile d’effectuer une technique comme la respiration profonde, car l’adrénaline vous empêche de vous concentrer. Dans ces moments-là, essayez de faire quelque chose qui débarrasse votre corps de cette adrénaline : corvées, exercice de haute intensité, exercice d’aérobic, etc.

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Approches complémentaires pour renforcer la gestion de l’angoisse

Au-delà des techniques immédiates, il existe des stratégies qui travaillent sur la régulation émotionnelle à plus long terme et aident à réduire la fréquence des crises. La pratique régulière de la pleine conscience favorise l’auto-observation des sensations corporelles et des pensées sans jugement, ce qui diminue la réactivité du système nerveux et facilite l’autorégulation. La relaxation musculaire progressive, associée à une visualisation guidée, permet de dissocier progressivement les schémas de tension anticipatoire et d’installer un état de calme durable. Parallèlement, tenir un journal de bord pour repérer les déclencheurs, les schémas cognitifs et les facteurs de stress (rythme de sommeil, alimentation, hyperstimulation digitale) aide à mettre en place des mesures préventives efficaces.

Sur le plan physiologique, des outils comme le biofeedback ou des exercices ciblés d’ancrage thermique (eau froide sur les poignets, changement de température) peuvent interrompre une montée d’activation en agissant sur la réponse autonome. L’amélioration de l’hygiène de vie — régulation du rythme circadien, gestion de la consommation stimulante, activité physique régulière mais adaptée — consolide la résilience. Enfin, lorsqu’il y a répétition ou impact significatif sur le quotidien, les approches psychothérapeutiques centrées sur la restructuration cognitive et la prévention des rechutes apportent des compétences concrètes pour modifier les pensées catastrophiques et les comportements d’évitement. Pour explorer des protocoles pratiques et des ressources complémentaires, rendez-vous sur Physio Mag, qui propose des pistes pour intégrer ces méthodes dans une routine de bien-être et de prévention.

Stratégies pratiques et préparation préventive

Pour réduire l’impact d’une crise et gagner en autonomie, il est utile de préparer à l’avance des réponses simples et sensorielles. Constituez un kit d’urgence sensoriel contenant par exemple une petite bouteille d’eau, un en-cas salé pour stabiliser la glycémie, un tissu frais à appliquer sur la nuque, et des instructions écrites rappelant quelques phrases d’auto-encouragement. Travaillez des gestes physiques accessibles : auto-massage doux du cou et des épaules, pression ferme sur la paume ou la joue, ou mouvements rythmiques lents pour solliciter la proprioception et le système vestibulaire — ces stimulations corporelles peuvent détourner l’attention du ressenti anxieux. Élaborez aussi un plan d’action court (trois étapes) à partager avec une personne de confiance : qui appeler, où se retirer, et quelles stratégies immédiates déclencher. Ces routines préalables transforment l’incertitude en protocoles concrets et diminuent la sensation d’imprévisibilité.

Sur le plan neurobiologique, répéter des micro-pratiques ciblées favorise la neuroplasticité et la restauration de l’homéostasie en renforçant le rôle du cortex préfrontal dans la modulation des réponses émotionnelles. Des exercices graduels d’exposition comportementale à de faibles intensités, associés à ces outils sensoriels, aident à créer de nouveaux schémas adaptatifs et à réguler la chimie cérébrale via des ajustements des neurotransmetteurs impliqués dans l’alarme et la récupération. Si les crises persistent malgré ces stratégies préventives, envisagez un accompagnement professionnel pour construire un plan thérapeutique personnalisé et évaluer d’autres interventions.

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Outils sensoriels et pratiques somatiques complémentaires

Pour enrichir les stratégies présentées, pensez à intégrer des approches centrées sur le corps et les sens qui n’ont pas encore été abordées : travailler l’interoception (la sensibilité aux signaux internes comme le rythme cardiaque ou la sensation respiratoire) aide à repérer une montée d’activation avant qu’elle n’atteigne l’intensité d’une crise. Des micro-pratiques quotidiennes — quelques minutes d’observation du battement du cœur, de scannage corporel bref ou d’exercices de phonation douce (bourdonnement, chant court) — favorisent la stimulation vagale et la bascule vers un état de repos. L’emploi d’éléments sensoriels spécifiques peut aussi être structurant : une lampe de faible intensité pour réduire la stimulation visuelle, un diffuseur discret pour introduire une note olfactive apaisante (aromathérapie légère) ou un appareil produisant un fond sonore neutre (bruit blanc, sons de la nature) servent de points d’ancrage quand l’attention se disloque.

Au-delà des interventions ponctuelles, créez de petits rituels de récupération pour favoriser l’auto-compassion et la confiance en vos capacités d’autorégulation : par exemple, deux à trois gestes sensoriels à répéter systématiquement après une montée d’anxiété (hydratation, exposition à une lumière douce, quelques minutes de vibration buccale) transforment l’expérience imprévisible en séquence prévisible et apaisante. Ces pratiques s’appuient sur des notions issues des neurosciences affectives et de la rééducation somatique, et restent compatibles avec un suivi thérapeutique classique.

Approches relationnelles et rituels structurels pour prévenir les crises

Outre les techniques individuelles, il existe des leviers souvent négligés qui s’appuient sur la régulation interpersonnelle et l’organisation de l’environnement pour réduire la probabilité d’une crise. Construire des scripts courts de soutien (phrases de validation, étapes d’action partagées) et identifier une ou deux personnes ressources permet d’activer une co-régulation rapide lorsque l’activation monte. À domicile ou au travail, aménagez un espace sensoriel stable : éclairage tamisé, textures rassurantes et un petit objet tactile à portée de main favorisent la diminution des signaux de menace. Intégrez aussi des micro-habitudes de récupération dans la journée — par exemple une courte pause de cinq minutes pour se déconnecter des écrans, une micro-sieste réparatrice ou un rituel de transition avant le coucher — qui renforcent le sentiment de sécurité et soutiennent l’auto-efficacité face aux symptômes.

Sur le plan corporel et adaptatif, encouragez des pratiques graduelles qui travaillent la capacité du système nerveux à retrouver l’équilibre : exercices d’activation comportementale douce (petites actions répétées qui augmentent le sentiment de maîtrise), tâches sensorielles bimodales modérées (tactile + auditif) pour recentrer l’attention, et routines chronobiologiques simples pour stabiliser le sommeil et l’énergie tout au long de la journée. Ces interventions favorisent l’allostasie et soutiennent la plasticité synaptique, c’est‑à‑dire la possibilité de créer de nouveaux schémas adaptatifs moins réactifs.

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